Le Lycée de coubanao va en guerre contre la tricherie scolaire
La tricherie scolaire, un fléau à éradiquer : le lycée de Coubanao emboite le pas.
Comme à l’accoutumée, le lycée de Coubanao vient de tenir une rencontre en son sein, rencontre qui a réuni tout le corps professoral et les surveillants et dont le but était de mener une réflexion sur la tricherie dans nos écoles. Il faut rappeler que cette rencontre fait suite aux flagrants cas de tricherie ou des tentatives précédemment signalés dans le lycée et dont les auteurs ont été sanctionnés.
A la réponse de savoir pourquoi les élèves trichent, les avis sont partagés. Les élèves trichent parce qu’ils le jugent légitime. « Si on n’aide pas son camarade d’à côté lors d’un devoir, on sera taxé de méchant et d’associable », nous confie un élève. « Tout le monde triche dans la vie. Aujourd’hui, regardez ces personnalités qui ont gagné leur vie en trichant. Quand nos gouvernants trichent sans gène, il est hors de question que l’on ne puisse pas le faire. Ce n’est pas seulement une affaire de note, mais c’est une question de vie et de survie », entonne un autre.
C’est dire que nul n’a besoin de consulter un sociologue ou un psychologue pour se rendre à l’évidence que le phénomène de la tricherie est devenu très inquiétant dans nos écoles ; il dépasse les limites de ce que l’on pense et que si l’on ne prend pas garde, nous risquons de jouer au médecin après la mort pour nos jeunes frères et sœurs ou fils et filles, qui demain seront appelés à prendre la relève.
Mais pour Mouskoye Sané de la Terminale S, cette tentative de légitimer la tricherie n’est qu’une simple excuse : « Les élèves trichent parce qu’ils n’apprennent pas leurs leçons. Il est inconcevable qu’un élève apporte son cahier en classe et l’ouvre en plein devoir. Il doit être sanctionné ».
Mais comment ces élèves arrivent-ils à tricher ou quelles sont les différentes méthodes de tricherie ? Là aussi, on ne peut que donner des réponses peu complètes, car les acteurs mêmes refusent de se dévoiler : « Certains ouvrent leur cahier pendant le devoir, d’autres se passent des bouts de papiers », nous dit un élève qui a préféré garder l’anonymat. Mais ces méthodes courantes à ces actes frauduleux ne sont qu’une partie visible de l’iceberg quand on sait que les élèves écrivent des formules ou des expressions sur les tables, sur leur corps ou sur les feuilles qu’ils dissimulent dans leurs habits sans pourtant parler d’innombrables regards furtifs sur les copies du voisin, et d’autres méthodes encore peu connues des enseignants.
Comment faire face à cette mauvaise pratique et encourager nos jeunes gens au travail, la seule voie digne d’un succès ?
Il faut un travail de conscientisation au niveau des élèves en leur faisant savoir les risques encourus pour leur carrière et leur vie.
Aussi pour lutter efficacement contre la tricherie, ne faut-il pas mettre les élèves dans des conditions d’études qui ne favoriseraient pas cette pratique, par exemple, la revue en baisse des effectifs dans les salles de classe. Lorsqu’une classe compte plus de 60 élèves et que ces derniers s’essayent parfois à 3, il est naturellement évident que ces élèves tenteront d’agir frauduleusement pour se tirer d’affaire. Tout cela fait appel à la vigilance des professeurs lors des évaluations et dont le devoir est de former des citoyens honnêtes.
Qui disait que la véritable éducation ne consiste pas seulement à former des cadres et des intellectuels, mais aussi de former des hommes honnêtes prêts pour servir leur peuple !