Lamine Kebba SONKO : "Pourquoi tout le monde respecte et admire cet homme ?"

 

LAMINE KEBA SONKO

Ah han ! Je viens de comprendre.

     « Pourquoi est ce que tout le monde respecte et admire cet homme ? »

Telle a été la question que je me suis toujours posée au sujet de Lamine Kéba Sonko, et à laquelle je viens - j’espère - d’avoir une réponse. D’emblée. Je tiens à lever toute équivoque, en clamant haut et fort que se n’est pas par mimétisme que, tout comme mes illustres prédécesseurs qui ont écrit de très belles pages sur ce monsieur aux qualités humaines incommensurables, je veuille parler de Monsieur Sonko.

D’autres ont écrit sur les qualités de l’homme de lettres (Mr. Sall par exemple), je vous invite quant à moi à comprendre la synonymie de ses deux prénoms (Lamine Kéba) et son nom (Sonko).

« Al Amine » est un attribut donné au sceau des Prophètes, Mouhamadoul Amine, par des arabes et surnom qui signifie « Le digne de confiance ». Notre Lamine, comme s’il était déjà majeur et avait prouvé à l’instar de Mouhamadou Aleyhi Salaatou wa salam, qu’il était digne de confiance pour se faire appeler par ce nom depuis sa naissance (ce nom lui a été donné à sa naissance par ses illustres parents), a toujours fait l’objet des témoignages récurrents sur l’immense confiance que les populations de son Kalounayes ont en sa personne.  

   

Ses concitoyens et pas seulement ses proches, le portent comme un étendard, voire un drapeau du terroir, symbolisant la personne à travers laquelle tous s’identifient.

« Notre Lamine Kéba SONKO » disent les uns ; « Lamine Kéba SONKO  lui-même a dit que ----» entonnent les autres. C’est cette confiance placée en lui qui explique en partie ses modestes conditions de vie me dit une source, parce que l’homme n’a jamais osé, parfois aux périls de sa famille, ne pas satisfaire les nombreuses sollicitations qui lui sont adressées pour tel ou tel autre problème. Il est toujours prêt à s’endetter s’il n’a pas les moyens, rien que pour ne pas décevoir les espérances placées en lui, en vue de satisfaire les autres, conclut ma source, parce qu’ayant compris depuis sa tendre jeunesse, que sauf situation extrême, on doit toujours tout faire pour ne pas décevoir les siens (il a été champion en javelot).

Son surnom « Kéba » est un mot mandingue qui signifie « personne âgée ». Au delà de cet aspect sémantique, vous conviendrez avec moi je suis sur, que cette appellation revêt tout son sens dans notre société. Elle symbolise la connaissance, la maturité, l’expérience en somme la sagesse. Et même beaucoup de ceux qui ne le connaissent pas entendent parler de la pondération, l’humilité, la simplicité, la courtoise, la modération, la solidarité, la sociabilité, et le respect de cet homme au turban.

Rien de sérieux ne peut se décider à Coubanao pour ne pas dire dans le Kalounayes, sans son avis voire ses conseils éclairés.

Fait le plus frappant, c’est que ses adversaires politiques les plus farouches, reconnaissent eux même en lui les qualités d’un homme exemplaire à tous égards. Ce qui n’est pas commun dans un milieu comme celui de la politique. C’est parce que lui, la sagesse en bandoulière, a très tôt compris que ce qui le lie à son peuple est tellement sacré que ce ne sera jamais la politique qui fera un accro à la cordialité des rapports qu’il entretient avec les siens.

Etre de la famille Tamba ou Badiane, de la famille Diémé ou Diédhiou (grands consommateurs) de la famille Sané, Badji, ou Sonko, n’a pas plus de sens pour lui d’être que de simple résidents du Kalounayes. Il a compris que pour servir l’humanité sur les traces du sceau des prophètes Aleyhi Salaatou Wa Salam, il doit dépasser les contingences familiales et s’offrir à elle (l’humanité) pour que son comportement serve plus qu’un exemple, de leçon aux générations futures.

Sonko, son nom de famille, nous le savons tous, symbolise avec Sagna, le courage, la témérité, l’intrépidité, et  l’envie de lever tous les obstacles (humain, matériel, et maléfique ou démoniaque) qui se dresseraient sur son chemin. L’histoire de l’empire du Gabou, nous apprend avec des exemples à foison, que le protecteur et le plus grand guerrier de toute son histoire, a été  Ghalin Sonko, guerrier aux rastas à l’épée et au canon.

Kéba Sonko, autre guerrier au turban, à la plume et au verbe, se fait pour sacerdoce la défense de son Kalounayes, de sa Casamance, de son Sénégal et de toute la race humaine, contre tout ce qui peut nuire ou constituer un frein à leur plein épanouissement et rayonnement, et aussi pour l’avènement d’une société plus humaine .  

Combien de fois et à combien d’occasions est il monté au créneau pour plaider avec toute l’éloquence qui le caractérise (autre dimension de cet illustre homme) la cause de son terroir ? Comme notre prophète illettré (Nabiyoul Oumiyi), envoyé par Allah Soubhaanahou wa taala pour être miséricorde à toute l’humanité (Rahmatan lil aalamina) Dieu nous a gratifié de Monsieur Lamine Kéba Sonko le digne de confiance, sage et courageux pour qu’il soit à notre service.

« Alama Siimaaya woning diaata kéndiya dii léla, ba ! »

(Que Dieu t’accorde longévité et santé, papa)

Amine, yaa rabal aalamina.

    Baboucar  Sagna, professeur d’anglais au lycée de Coubanao         

Comments

[tamba moussa attab]

Merci à vous messieurs et mesdamses de vous avoir intéressés à cet homme de dimension internationale tant de par sa personne que de par son oeuvre.


Mais hellas, peut être parce qu'il est Joola, peut être parce qu'il est de la Casamance, le peuple entier reste muet à son oeuvre, à sa personne; C'est vraiment domage!


C'est pourquoi je vous remercie, mesdames et messieurs d'avoir reconnu ceux qui se sont distingués par l'effort, le courage et le sacrifice consenti pour leur patrie!